J’ai longuement hésité à publier ce chemisier parce qu’il a failli plusieurs fois subir un mauvais traitement (brulé vif, noyé au fond des toilettes, découpé en mille morceaux… les choix sont multiples) ! Et puis finalement, maintenant que les semaines ont passé depuis que je l’ai terminé, je l’ai porté de nombreuses fois et je suis presque réconciliée avec. Voici donc mon chemisier Nellie, de République du Chiffon, qui m’a fait sortir de mes gonds plusieurs fois.
J’ai cousu Nellie 1000 ans après tout le monde. Avantage : internet regorge d’articles de blogs avec des conseils sur ce patron. J’ai donc retenu le conseil le plus courant : remonter l’encolure de 2 cm. Et heureusement. Le décolleté est ainsi juste comme il faut : ni trop sage, ni aguicheur.
J’ai également ajouté des manches à Nellie, en utilisant le patron de manches de Suzon, qui sont en téléchargement gratuit sur le site de République du Chiffon. Merci l’Annexe Dilettante pour l’astuce !
Il me semble que j’ai également réduit un tout petit l’ampleur du bas du chemisier (d’1 ou 2 cm seulement). Dernières modifications habituelles : j’ai allongé les manches et le bas du chemisier de 3 cm, sur une taille 40.
J’ai utilisé une jolie viscose fleurie de chez Pretty Mercerie, pour laquelle j’ai eu un vrai de cœur à l’automne. Mis de côté pour d’autres projets, c’est la chemise de Barbara qui a remonté ce tissu sur le haut de la pile !
Mais cette réalisation ne s’est pas faite sans encombre. J’ai lutté pour faire les fronces du volant de l’encolure, je n’ai pas réussi à gérer les épaisseurs quand il y en avait (pourtant le tissu est plutôt fin) et je n’ai pas sur gérer la fluidité du tissu pour faire la surpiqure de maintien de la parementure tout autour de l’encolure. Il y a des fois où rien ne va et ce projet était cette fois là 😉 Car en tout objectivité, ce patron n’a rien de bien compliqué. Il demande juste un peu de minutie pour les fronces mais il ne présence aucune vraie difficulté technique.
Du coup, par mesure du précaution après tous ces déboires, je n’ai pas cousu de boutonnière aux manches et sur le devant de la blouse. Tel que c’était parti, il était plus prudent de coudre directement les boutons.
La plus grosse déception fut au moment de l’enfilage. D’une part, je pense que la taille est un peu juste : j’ai cousu un 40 mais je tenterai bien une seconde version en 42, pour un meilleur ajustement aux épaules et un peu plus de seyance à la poitrine (je suis entré deux tailles). Mais surtout, malgré un allongement du buste et des manches, Nellie est beaucoup trop courte (autant au buste qu’aux manches) !!! Il manque au moins 4 cm aux manches et 6 cm pour le corps.
Du coup, je porte Nellie de préférence avec un gros gilet doudou pour cacher la longueur. Je déteste dévoiler le bas de mon dos quand je m’assois avec un haut trop court. Une seconde version, plus longue, va s’imposer pour le printemps, quand les gros gilets rentreront au placard 🙂 Car malgré tous ces déboires, je reconnais que Nellie est un patron plutôt chouette et je ne veux pas rester sur cet échec.
A bientôt